Description: Après une photo de départ autour de la fontaine crée par Gérard DUCOURET,
sculpteur de pierres et quelques explications sur l’église Notre Dame de la nativité,
les 33 randonneurs se mettent en route vers le quartier du « moulin », une petite
pause pour donner des informations sur ce quartier et la route que nous allons
emprunter : le « chemin de la Leulène ».
De nouveau une petite halte au lieu dit « St Martin », nous continuons notre chemin
vers le « mont d’Escalles ».
Au milieu de la randonnée, un coup de barre et hop on grignote une barre de
céréales à la cacahuète, aux noisettes, ou caramel salé. Tout le monde apprécie ce
moment pour déguster ces nouvelles saveurs offertes. La montée est progressive et
se fait tranquillement.
Nous contournons le « fonds Charlot » pour redescendre par « la Grande Cour »,
nous voici déjà de retour au village, tranquillement nous nous dirigeons vers la
fontaine où nos voitures nous attendent.
Voici les quelques explications données en cours de route :
Peuplingues, un coin de campagne où il fait bon vivre
La verdure à proximité des grands axes routiers et de transport, c’est ce que propose
Peuplingues, qui a connu un important développement ces dernières décennies, tout
en préservant un cadre de vie prisé.
PEUPLINGUES : 790 HABITANTS, bourg rural, la fin de la partie nord des collines
de l’Artois.
Important territoire agricole.
Peuplingues : nom de personnes Germanique PEPILO et suffixe INGEN+HEIM =
demeure du peuple puis francisation INGEN-INGUES
Est restée anglaise 150 ans, du 4/8/1347 à 01/1558
La commune s'inscrit dans les « paysages des falaises d'Opale »
L'église telle qu'on la connaît actuellement avec la date 1671 inscrite sur la façade,
fut en fait, construite de 1637 à 1646, puis terminée avec son clocher en 1676. En
définitif, la construction de l'église au XVIIème a duré près de 40 ans.
Depuis 1989 Peuplingues est devenu le portai du Tunnel sous la Manche avec le
percement du premier tunnelier terrestre dans la tranchée de Beussingue.
LA RUE DU MOULIN
La rue du Moulin tient son nom, bien entendu de l'ancien moulin de Peuplingues. Le lieu-dit à
quelques centaines de mètres plus haut du centre du village s'appelle : "Les Moulins".
Depuis l'apparition des moulins à vent en Occident au XIIème siècle, Peuplingues compta au
moins un moulin sur ses terres jusqu'à 1946.
Vers 1200, le Moulin de Peuplingues appartenait à Agnès de Skiboorne. Arnoul, fils de
Baudoin II ,Comte de Guînes, fit abattre ce moulin, un jour de mauvaise humeur. Or lesmoulins protégés par l'Eglise, étaient considérés à cette époque comme choses sacrées.
L'Eglise frappait de peines sévères ceux qui détérioraient les moulins. Arnoul fut excommunié
pour cet acte et lorsqu'il voulut épouser Béatrix de Bourbourg, il éprouva de grandes
difficultés pour obtenir l'absolution de son acte malveillant.
En 1790, Peuplingues comptait deux moulins à vent en fort bon état et grandement utilisés au
village et par ceux circonvoisins.
L'avant dernier moulin a été démoli en 1899,
Le dernier moulin de Peuplingues datait de 1718, un poutre gravée à l'intérieur prouvait sa
date de construction. Il fut démoli le 10 février 1946. Au cours de son existence, il fut déplacé
pour passer de l'autre côté de la route.
LE CHEMIN DE LEULENE
LA VOIE ROMAINE RELIANT THÉROUANNE A SANGATTE
Hormis les outils préhistoriques découverts à l'est de la commune, le Chemin de Leulène est
la plus vieille trace laissée par l'homme à Peuplingues et dans d'autres villes et villages de la
région.
Ce Chemin a été un véritable cordon ombilical du Haut-Calaisis, de l'Ardrésis, de
l'Audomarois durant pratiquement 2000 ans. Il a connu diverses populations et a été le
témoin de l'histoire de notre région depuis l'arrivée des Celtes, de qui il tient son origine,
jusqu'au début de la Renaissance. Il a connu son apogée avec cette célèbre rencontre à
Campagne les Guînes, entre d'un côté, FRANCOIS 1er dans son Camp du Drap d'Or, à
Balinghem et de l'autre HENRY VIII dans son Cristal Palace à Guînes. L'histoire dit même que
les deux rois auraient emprunté le Chemin de Leulène pour se rendre à Sangatte.
Ensuite, en même temps que la fin de la transgression Dunkerquienne,, le Chemin de
Leulène va connaître son déclin, supplanté par d'autres voies desservant des pôles nouveaux
de la région. Détruit sur quelques portions de son tracé, il a néanmoins conservé sur
certaines communes un rôle de chemin vicinal ou rural.
Il est reconnu par le Service Archéologique du Nord-Pas-de-Calais comme zone
archéologique sensible.
Son antique tracé créé par les Celtes, lors de leur arrivée dans la région entre le IVème et le
IIIème siècle avant J.C., fut amélioré par la suite par les Romains pour en faire une voie
rapide. Ce chemin reliait Weretha (village maintenant disparu, que l'on pourrait situer vers
les Rouges Ridens, banc entre Sangatte et le Cap Blanc-Nez) à Tarvenna (Thérouanne) en
longeant le delta de l'Aa alors submergé par la mer, à une altitude moyenne de 25 mètres.
Le Chemin de Leulène passe par la Haute-Leulingue (Saint-Tricat), Hames-Boucres, Guînes,
Rodelinghem, etc... Il prend selon les communes une autre orthographe ou un autre nom,
comme Loeulène ou Leulingue.
La signification du mot Leulène viendrait de "Leuchten", du parler Tudesque de l'époque
Saxonne, qui veut dire "le Chemin des allumeurs". Chose compréhensible puisque les
populations au long des siècles ont utilisé la tourbe des marais situés près de ce chemin pour
se chauffer.LE COIN SAINT MARTIN
"LA BELLEVUE"
Plus connu maintenant sous le nom de Bellevue, ce lieu-dit faisait jadis par du village de
Saint-Mar n de Sclives qui s'accrochait au flanc des coteaux des Noires Mo es dénommé
alors Mont Gaul er. Ce mont s'appelle désormais de Mont Saint Mar n.
Ce village de Saint-Mar n de Sclives dominait à l'époque de la Transgression Dunkerquienne,
une vaste sablonnière, un port naturel ouvert par les flots. Ce port tenait un rôle important
et les navires pouvaient s'y réfugier en grand nombre. L'entrée du port se referma peu à peu
par les sables et en fit un lac appelé le puits des païens.
Durant la première par e du XVIème siècle, le village de Saint-Mar n de Sclives fut
abandonné et le hameau de pêcheurs de Sanga e prît à son tour de l'ampleur.
La paroisse actuelle de Sanga e porte le nom de Saint-Mar n.
Informa on retenue dans l'Histoire de Sanga e de Marin Bailleur (1605-1639), prêtre et
historien de Sanga e.
Divers ves ges ont été retrouvés lors de différents travaux de terrassement sur les terres du
Coin Saint-Mar n, en par culier des tombes à même la craie. Une bande au long du chemin
de Leulène est reconnue zone archéologique sensible. Elle est préservée par le Centre
Archéologique du Nord-Pas de calais